01/02/2021
Vivre comme on tente d’attraper une savonnette mouillée !
Accepter que les situations, les choses et les êtres changent est parfois très difficile. D’ailleurs, avez-vous remarqué comme nous aimerions que certains moments se figent ? Pourtant, tout ce qui naît, se transforme puis se dégrade et disparaît est impermanent. Cette notion, centrale dans certaines spiritualités comme le yoga et le bouddhisme mais reconnue par tous, caractérise tout ce qui ne cesse de changer, comme notre corps physique et tout ce qui nous entoure, sans exception. C’est le monde des causes et des conséquences, c’est la nature de la matière. Et cela, il faut déjà l’accepter.
L’ignorance, c’est donc de prendre ces objets si mouvants pour des objets solides, prendre l’instable pour le stable, le sable pour la pierre. Et, donc, nous accrocher à ces choses qui nous fuient de peur de souffrir de leur disparition. C’est essayer de saisir la vie comme on tente d’attraper une savonnette mouillée !
Penser que nous pouvons maitriser l’immaitrisable telle que la vieillesse, la mort ou même la météo, est une source de souffrance, alors que cesser de vouloir contrôler ce qui n’est pas en mesure de l’être, c’est déjà s’en libérer.
« L’ignorance de la réalité, c’est prendre l'impermanent, l'impur, le malheur, ce qui n'est pas le Soi, pour le permanent, le pur, le bonheur, le Soi. » (2.5)
Plus encore, nous dit Patanjali, prendre cette instabilité pour notre véritable nous-mêmes, prendre notre corps pour le « je » est une méprise. Car, essayer de s’identifier à un mouvement, ce n’est plus être capable de s’identifier du tout.
« Qui sommes-nous vraiment ? » Le yoga pose cette question depuis plus de 2000 ans.
Nous pouvons décider de découvrir notre centre ou de continuer de nous prendre pour sa périphérie.